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Entrevue au Journal de Terrassa 2019
« Nos projets en économie circulaire aident à atteindre les objectifs de zéro déchet »
Raúl Flores, PDG de Prewaste, qui compte plus de 15 ans d’expérience dans le monde du recyclage et dans la gestion durable des déchets, nous explique son point de vue dans ses offices de Prewaste à la Vieille place de Terrassa.
Comment évaluez-vous l’économie circulaire depuis la perspective des déchets ?
Il est clair qu’il s’agit d’une nécessité vitale parce qu’à l’avenir l’idéal serait qu’il n’y ait pas de déchets mais des ressources en circulation.
Que pensez-vous du recyclage des déchets municipaux ?
Nous devons recycler davantage. Nous sommes loin de 65 % de l’objectif marqué pour l’année 2035. La sensibilisation, la prévention et l’implication de l’administration et de citoyens est très nécessaire.
Et l’industrie ?
Et bien, il s’agit d’un coût direct à court terme, mais rentable à long terme. Elle doit investir, innover, aller vers des processus de production plus efficients.
Que proposez-vous pour faire face à ce scénario aussi bien au niveau municipal qu’industriel ?
Au niveau industriel nous aidons les entreprises à minimiser leur coût dans la génération de déchets. En même temps, nous avons un objectif clair qui fait partie de notre valeur ajoutée : De même, en fonction de l’entreprise et de la typologie des déchets, nous présentons des projets réels et cohérents en appliquant les principes de l’économie circulaire.
Au niveau municipal, nous sommes en train de collaborer à présent avec le Maresme et nous sommes présents de même dans des projets de Simbiosi, focalisés sur la prestation d’un service aux industries et restaurants dans les communes du Vallès Occidental.
Nous sommes en train de préparer de même des projets focalisés sur les commerces et les déchetteries municipales.
Et pour Terrassa ?
C’est l’étape suivante. Tenez compte qu’avec le reste de mairies nous sommes en train de travailler depuis plus de 4-6 mois. À Terrassa nous avons entretenu des conversations très intéressantes et nous pourrons faire sans doute des choses importantes.
On parle beaucoup d’économie circulaire et, dans votre cas, vous avez déjà commenté que vous préparez des projets fondés sur ces termes-là. Quels sont exactement ces termes ?
Et bien, nous sommes une commerciale qui présente plusieurs lignes d’affaires : consulting, commercialisation, formation et innovation. Nous appliquons l’économie circulaire à chacun d’entre elles. Nous faisons des propositions d’amélioration qui s’orientent vers l’économie circulaire en ce qui concerne le consulting, nous offrons des formations sur le sujet et nous avons un département d’innovation qui travaille pour générer des produits s’ajustant au modèle de l’économie circulaire.
En ce qui concerne les projets, il y en a de toutes sortes et dans plusieurs phases, quelques-uns d’entre eux en collaboration avec des ateliers spécialisés en restauration et des professionnels de la conception et de la décoration.
Au jour de la date, nous avons détecté un grand problème avec les déchets mixtes de plastiques. Nous rencontrons de nombreuses entreprises qui génèrent des mélanges de plastiques, dont la destination est actuellement et majoritairement la décharge. Nous préparons des projets où le déchet, pourvu que des caractéristiques et des volumes soient respectés, devient un produit qui peut être de nouveau utile pour ce client. Nous accordons nouvellement de la valeur au déchet.
Non seulement nous voulons innover et concevoir de nouvelles manières d’améliorer la gestion, mais souvent, le propre client, grâce aux problèmes qu’il rencontre, nous oblige à nous réinventer.
De nos jours, le plastique est diabolisé. Quel est le grand problème ?
Le problème du recyclage du plastique c’est qu’il y en a de plusieurs sortes, parce que nous les utilisons pour des choses bien différentes et, de ce fait, nous lui demandons d’avoir de nombreuses caractéristiques différentes : qu’il soit plus ou moins résistant, transparent ou opaque, de couleurs différentes, ignifuge, dur, mou, flexible, etc. Cela d’un côté, et d’un autre côté, nous le mélangeons souvent avec d’autres matériaux qui font que les processus de recyclage deviennent plus compliqués car avant de le fondre, il doit être bien trié. Par conséquent, la tendance devrait être l’utilisation de produits composés d’un seul matériau 100 % recyclable.
Finalement, quelle est la recommandation que vous faites aux entreprises et communes pour améliorer le recyclage ?
Aux responsables des communes, que la prévention et le recyclage se retrouvent dans leur agenda. Que l’on étudie à fond au niveau local la manière de plus et de mieux recycler. Aux entreprises, qu’elles analysent bien leurs déchets puisqu’en faisant un bon tri nous pouvons minimiser les coûts, et que face aux doutes, ils essaient également de trouver du soutien auprès de l’administration ou des entreprises spécialisées comme la nôtre pour mettre en place des projets respectant l’économie circulaire ou de trouver conseil simplement suivant un point de vue actualisé de solutions possibles à leurs problèmes de gestion des déchets.